Mötörhead – No Sleep ‘Til Hammersmith

Parmi les groupes bourrins (comprendre « de hard rock » dans le cas présent), Motörhead est sans conteste le plus cool. Rien qu’à voir les blousons jean marqués d’une couverture d’Iron Maiden, on comprend ça : la différence est cruelle. Alors que le design d’Iron Maiden reste navrant et de mauvais goût, celui de Motörhead étonne par sa sobriété et sa classe – relative malgré tout.

En effet, Motörhead n’est pas un groupe pour fillette, pour rester poli. Même encore maintenant, un sursaut d’effroi saisi encore certaines oreilles sensibles, rien qu’à la mention de ce nom. Ah, Motörhead, ta tête de mort casquée et chainée, ton chanteur Lemmy à la voix rauque, tellement vieux qu’il pourrait être mon père, tu n’es que poésie pour moi.

A vrai dire, je suis trop jeune pour vraiment connaître ce groupe de rock, officiellement précurseur du Trash Métal. Les débuts se font à la fin des années 70, dans sa formation en trio mythique : Lemmy, Philthy et « Fast » Eddy Clarke. Comment oublier ces noms qui fleurent tellement bon la finesse ? Bref, depuis cette époque bénie, Motörhead est toujours en activité, le chanteur restant le seul membre original du groupe.

La révélation Mötörhead

C’est un soir en regardant l’émission « Nulle Part Ailleurs » sur Canal+ que je les entends pour la première fois. Apparemment en tournée en France après un énième album, ils sont là sur le plateau télé ; et là, c’est la baffe et le mystère. Comment trois vieux mecs, bougeant à peine (normalement, le métaleux remue en rythme sa longue chevelure ; la difficulté et l’énergie dépensée dépendant de la longueur des cheveux) arrivent-t-ils à faire autant de bruit, à avoir un son aussi puissant ? Motörhead force le respect.

C’est depuis ce jour que je décidais de me procurer des albums du groupe. Seulement, par lequel commencer ? En effet le catalogue du groupe est immense… Mon choix se porte alors sur « Ace Of Spades » que j’écoute au Virgin Megastore à Paris. Hasard du destin, heureuse coïncidence, la plus grosse partie du back-catalogue de Motörhead est réédité à la fin des années 90 et se retrouve rapidement à prix réduit. J’en profite pour m’acheter les premiers (et meilleurs) albums du groupe. Et celui qui sort du lot, avec « Ace Of Spades », est « No Sleep Till Hammersmith ».

Je veux rendre ici justice à Motörhead : ne garder du groupe que son imagerie et sa réputation, c’est passer à côté d’un grand groupe de rock, puisqu’il s’agit d’un groupe de hard rock au sens classique du terme. Des titres rapides, guitare – basse – batterie : c’est du rock, joué de façon puissante mais qui balance, avec des solos de guitares courts et mélodiques.

C’est tout cela qu’on retrouve sur cet album live, sorte de mini best of. Le son y est magnifique (entendre par là « gros ») et en l’écoutant, j’ai compris que déjà à l’époque, Motörhead était monstrueux sur scène. C’est depuis ces instants merveilleux que je suis tombé amoureux de la double grosse caisse (mention spéciale pour les titres « Bomber » et « Overkill ») et que je n’ai pu qu’approuver le surnom de « rapide » donné au guitariste. Sans oublier le chanteur ; mais peut-on encore parler de chant à ce niveau de maîtrise du beuglement rauque ?


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